
La science participative (ou citoyenne) permet à un public non-professionnel de s’impliquer dans la recherche scientifique. Par exemple, de nombreux agriculteurs et agricultrices réalisent des projets à la ferme avec le CETAB+, souvent avec des répétitions à la station de recherche de l’Institut national d’agriculture biologique, où les moyens et le personnel permettent des suivis plus élaborés.
Pour les vers de terre, un bel exemple est l’Observatoire Participatif des Vers de terre à l’Université de Rennes. Vous voyez des images tirées de leur site web que je cite avec permission :

« Ecobiosoil est une plateforme collaborative du laboratoire Ecobio qui propose à la fois des protocoles participatifs d’observation de la biodiversité lombricienne (Observatoire Participatif des Vers de Terre) et qui intervient dans des programmes de recherche comme référence nationale et internationale pour les lombriciens. Les prélèvements s’effectuent selon des protocoles standardisés pour obtenir de nouvelles données de biodiversité lombricienne dans différentes occupations et modes de gestion des sols.
Depuis sa création en 2011, la plateforme Ecobiosoil a permis de recueillir plus de 8000 observations dans des milieux naturels, agricoles ou encore urbains. Ces données ont permis de publier en 2015 un premier jeu d’indicateur (abondance et richesse) au sein de l’Observatoire National de la Biodiversité. Ces références nationales permettront dans un futur proche de fournir un ensemble de pratiques favorables à la protection et au développement des lombriciens. Les activités de cette plateforme s’inscrivent totalement dans la transition agroécologique et la stratégie pour la biodiversité, aussi bien nationales qu’européennes.
Outre l’acquisition de nouvelles données, Ecobiosoil accorde une place importante à la formation et la vulgarisation de ces recherches, auprès du grand public, agriculteurs, gestionnaires d’espaces verts et de loisirs, aménageurs urbains, étudiants, etc., dans le but de favoriser au maximum le transfert de connaissances et d’outils de la recherche vers les organisations aussi bien publiques que privées. »
Au Québec on accorde peu d’importance aux vers de terre, un des animaux les plus importants dans nos jardins et nos agroécosystèmes. Il faut se questionner si on ne devrait pas s’inspirer de pays qui sont à l’avant-garde de la recherche sur la biodiversité, comme la France.
Denis La France, Enseignant et expert en agriculture biologique
CETAB+, Cégep de Victoriaville
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