Date de publication originale : 27 janvier 2024

Photo 1 : profil de sol travaillé en planches permanentes.

travail sol 1

Photo 2 : comparaison planches permanentes/rotobutteuse, sol St-Jude, Victoriaville.

travail sol 2

Photo 3 : Cultibutte, passé à 25 ou 30 cm de profondeur.

travail sol 3

Ces résultats furent présentés dans le cours : Préparation des sols en cultures maraichères et fruitières. 

Si vous retournez à la publication ENGRAIS VERTS ET VERS DE TERRE sur les travaux de Blanco-Canqui sur les engrais verts et vers de terre, les taux de vers étaient un peu mieux dans les études sur le non-travail que celles sur les engrais verts en sols travaillés.

Cependant, dans nos essais en planches permanentes avec travail sans inversion, la méthode a favorisé les lombrics, et les nombres totaux de vers de terre en sol travaillés sont supérieurs de 75% aux résultats sans travail de Blanco.

On peut donc dire que dans une situation peu favorable aux vers, on peut aider leur développement par un travail de sol peu agressif qui tient compte de leurs besoins.

On sait que certaines méthodes de travail de sol ont des effets négatifs, mais certaines méthodes soignées peuvent avoir des effets positifs sur les populations. Voir décomptes et biomasse dans la publication du 20 janvier.

On peut généraliser en disant que dans un sol travaillé les grands lombrics diminuent; mais les espèces endogées augmentent parfois. Selon Lukas Pfiffner (2022) du FIBL un labour peut réduire de 25 % les vers de terre et un travail intensif avec un appareil rotatif jusqu’à 70%. Ce dernier type d’équipement est souvent utilisé dans les plus petites fermes.

Dans nos travaux, le labour et le passage d’un appareil rotatif sont loin de détruire les vers de terre. Cependant, beaucoup de recherches sur les effets du labour sont effectuées en Europe où le labour à 30 cm, très perturbateur, est généralisé. Au Québec, le labour à 17,6 cm prédomine; sur les fermes bio qui labourent, 15 à 20 cm est observé communément.

Denis La France

Enseignant et expert en agriculture biologique

Maryse Leblanc, Maxime Lefebvre, Denis La France, Anne Weill, Luc Belzile, Hélène Grondine, Laurence Jochems-Tanguay et Serge Préfontaine, 2015, Productions maraichères biologiques en planches permanentes, Rapport, projet 11-INNO1-12

Disponible sur Research Gate :

Denis La France, Maryse Leblanc, Maxime Lefebvre, Germain Moreau, Anne Weill, Serge Préfontaine, Luc Belzile, Yvon Houle, 2017, Improving soil structure by using minimum-till permanent raised beds for vegetable, OWC, ISOFAR, New-Delhi

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