Hsu et al ont proposé le graphique ci-joint illustrant les principales catégories écologiques de vers de terre. Au Maryland, ils ont étudié les espèces présentes dans des champs cultivés en maïs-soya-blé sans travail de sol, un site tout juste reboisé après 34 ans de monoculture de maïs, et des forêts de feuillus matures. Ils ont utilisé la présence naturelle d’isotopes 13C et 15N dans les sols pour catégoriser les aliments des vers, matières organiques (MO) diverses et sols. Ils peuvent ainsi situer les zones d’activité des espèces présentes.
Marcel Bouché a fait école en 1972 en classifiant les vers de terre en 3 principales catégories écologiques : anéciques, épigés et endogés, ainsi que les intermédiaires, épi-anéciques, épi-endogés et endo-anéciques. Plusieurs chercheurs remettent en cause l’utilité de cette classification quand on veut étudier les fonctions de ces organismes dans les sols. Des espèces de même catégorie ont des comportements différents et toutes se situent à un point ou un autre dans le triangle des 3 principales catégories.
Marcel Bouché a défini 7 catégories écologiques de vers de terre en 1977. Trois principales : épigés qui mangent et vivent dans la litière en surface; endogés qui mangent et vivent dans le sol avec peu d’activités mais parfois des déjections en surface ; anéciques avec forte circulation verticale, galeries profondes, alimentation surtout dans la litière. Les épi-anéciques, les épi-endogés, les endo-anéciques ont un comportement mixte. Les intermédiaires combinent les trois caractéristiques. Presque tout le monde retient seulement les 3 principales.
En 1972, Marcel Bouché a établi une catégorisation écologique des vers de terre qui fait encore référence aujourd’hui. Il distingue trois groupes principaux :