Cette planche de 1,27 m de large par 3,3 m de long a accueilli une culture d’ail 'Music' plantée en septembre 2021 et récoltée en juillet 2022. Une vesce commune intercalaire, semée en juin, a survécu sans difficulté à la récolte manuelle.
Sur la photo on voit que les grands lombrics, Lumbricus terrestris, ont amassé des tiges sur l'ouverture de leurs galeries. Les feuilles et parties fines des débris ont entièrement disparu, tandis que les tiges fibreuses, moins appréciées, mettront des mois à se décomposer. Ces matières, en étant humidifiées et prédécomposées dans les galeries, deviennent progressivement plus appétantes pour les vers.
Répartition inégale et stratégies d'inoculation
La répartition des lombrics dans la parcelle n’est pas uniforme. Ce phénomène, observé dans les sols, est qualifié de "patches" en anglais, d'îlots en français : des regroupements d’organismes en zones localisées. Si certaines sections d’un champ sont dépourvues de lombrics, il est possible de les réintroduire par inoculation. Pour réussir cette opération, il est important de déposer plusieurs individus ensemble au même endroit, car les lombrics, qui vivent dans des galeries permanentes, ont besoin de partenaires proches pour se reproduire. Le plus simple est d'inoculer durant une forte pluie. Un de mes clients vient d'acheter 500 lombrics pour 115$ dans un magasin de Chasse et Pêche.
Cette observation met en lumière le rôle essentiel des lombrics dans la décomposition des matières organiques et leur contribution à l'amélioration de la structure et de la fertilité des sols.
La photo est prise après une période d'occultation avec un tapis de sol tissé débutant en octobre; puis la parcelle a été préparée superficiellement le 16 mai 2023 pour une nouvelle association culturale : brocoli, laitue et chou-rave. La parcelle a reçu un apport de fumier de vache composté encore jeune. Un travail peu profond permet aux lombrics de rebâtir leur galerie perturbée et le fumier les nourrit et les renforce.
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