Avec ses galeries plutôt verticales de 1 m de profond, parfois 2 ou 3 m, Lumbricus terrestris améliore la pénétration d’eau et des racines des plantes cultivées.
Il enduit ses galeries permanentes de mucus et de déjections très riches qui nourrissent les racines qui y sont attirées. On voit parfois des racines sur le pourtour dans la terre riche et le ver qui circule au centre comme dans les photos de Marcel Bouché.
Poursuivons la comparaison des comportements de bioturbation (et d’alimentation) des 50 espèces étudiées par Capowiez et ses collègues, présentée dans les deux dernières semaines.
Les cylindres de sol ont été analysés par tomographie à rayons X à l'aide d'un scanner médical.
Dans l'amas de matières organiques créé à l'entrée du trou des grands lombrics on trouve souvent des déjections (voir photo) ce qui favorise une plus grande humidité et une vie plus abondante, même si dans la photo la surface est plutôt sèche. Souvent les juvéniles moins capables de creuser s'y installent pour une première partie de leur vie, protégés des ennemis. On y trouve aussi des vers d'autres espèces. Le milieu est riche en microbe mais aussi en micro et méso-faune.